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Extraits de Vies - La mienne, la vôtre, la nôtre

Extraits de Vies - La mienne, la vôtre, la nôtre
  • On rêve tous un jour de prendre la plume, le clavier, de noircir des pages et des écrans. Mieux qu'une thérapie, voici un énième essai de journal. Impressions sur la vie, les amours, les aléas de nos parcours, bref ce qui nous lie !
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6 mai 2009

En attendant...

Tous ces moments d’amour qui nous enchantent un jour doivent être partagés avec l’être concerné. Cachés de lui ils perdent leur vraie valeur, ils sont comme les rêves : inutiles, ils font souffrir le geôlier. Ces moments d’amour doivent être reçus mais encore faut-il savoir les donner…. Car on peut toujours se changer mais les autres…. Quand bien on voudrait que l’on ne le pourrait pas ! Alors j’essaye d’apprendre, je ne sais pas bien donner encore. Mes sentiments sont réels pourtant. Il faudra du temps, et mon esprit et mon cœur brûlent d’impatience…

… j’ai peur tout simplement d’y arriver trop tard, de louper la représentation, de me priver d’un bonheur simple et de ne rien apporter aux êtres aimés.

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5 mai 2009

Ex chou

Par quoi commencer. Tellement de choses se bousculent dans mon esprit. Tant d’images, tant de mots. J’ai mal. De ce mal insidieux qui petit à petit me brûle. Cette flamme qui m’a animée pendant ces deux années me consume désormais. Tu es partie. Quand, où, comment, pourquoi, je ne saurai jamais. Peut-être que tu n’en as pas la moindre idée. Dans quelques années, si nous nous rencontrons de nouveau, parviendras-tu à me dire les yeux dans les yeux les raisons qui t’ont éloignées de moi, de nous. Tes yeux. Je crois que c’est le pire pour moi. Lire au fonds d’eux la vérité, celle que tu n’oses pas m’avouer. Celle qui m’a transpercé comme un poignard. Ton amour pour moi a disparu. Je l’ai compris. D’ailleurs, cela s’est passé au Grand Complet. Ce fameux dimanche où tu es revenue hagarde de ton escapade photographique. Ton regard était vide. Tu me regardais comme un autre homme, un étranger. J’étais perdu. Je le suis encore. Mes repères s’effondrent. D’un coup, nous n’existons plus qu’individuellement. Je ne suis plus rien pour toi. Juste un garçon, un de plus, qui t’aime d’un amour sincère, un amour devenu stérile parce que sans doute rendu égoïste. Nous le savons, aimer est un art délicat. Admettre le compromis, pardonner, bercer, consoler. Tu l’as fait dans mes pires heures. Je l’ai fait dans les tiennes. Tu disais ne pas prêter attention à notre différence d’âge. L’amour nous a rendu aveugle. Nous avons dégusté ce bonheur sans compter. Nous sous sommes prélassés dans les draps de sentiments profonds, doux comme un miel précieux.

Aujourd’hui, je t’aime encore. Ce ne sera pas facile de t’oublier. Je ne le veux pas. Tu es ce qui m’est arrivé de mieux jusqu’à ce jour. Combien de fois te l’ai-je dit. J’ai bouleversé ma vie tranquille pour venir à toi. J’ai su au premier jour que nous allions vivre quelque de chose de grand, de fort. Voilà maintenant que tout ceci s’efface en toi. L’indifférence, la froideur ont retrouvé place dans tes gestes. De temps à autre, ta tendresse naturelle revient. J’en profite évidemment. J’espère secrètement que ton cœur continue de battre. Non pas pour moi, pour ce que je représente. Mais pour nous. Pour ce que l’on a accompli. Je savais au fond qu’un jour tu partirais. Tu as tant de choses à vivre, à voir. Tu as besoin de découvrir le monde, la vie. Moi, je l’ai déjà bien entamée. Je pensais stupidement que j’arriverais à te garder auprès de moi. Mes vieux démons ont resurgi et tu m’as vu sous un jour peu agréable. D’une susceptibilité exacerbée par tant de vicissitudes, je n’ai pas su te donner ce que tu attendais. Une histoire simple, passionnée, enivrante, du début à la fin. Nous avons basé notre relation sur l’interdit, la complicité secrète, le défi aux convenances. Du jour où les réalités matérielles sont apparues, tout a changé. Je suis devenu morne, triste, moins attentionné que je ne l’avais été. La vie prend parfois une direction qu’on aurait préféré laisser au rebus. Je me souviendrai de tous nos instants. Bons ou mauvais. Ces étreintes langoureuses, ces jeux amoureux, ce sourire tendre que tu affichais dans mes bras. Ce besoin d’être protégée. J’en pleure et j’en pleurerai encore quelques mois sans doute. Tu vas m’effacer. M’oublier. Me ranger au chapitre des histoires passées. Je voudrais tant appartenir à ton avenir. Retrouver le chemin de ton cœur. Cela me semble difficile. Nous avons accompli tellement de choses.

J’ai découvert à tes côtés ce qu’était le véritable amour. L’inconditionnel. Le fusionnel. Celui qui nous enlève la raison. J’ai mis ma famille en danger. Je l’ai voulu car je pensais, crédule que je suis, pouvoir construire avec toi ce dont je rêve depuis toujours. Je regrette toutes les fois où je t’ai malmenée. Tous ces reproches qui t’ont fait souffrir. Je n’avais pas conscience de leur effet. J’ai exigé bien trop de toi. Plutôt que de me contenter de ton amour, j’ai voulu t’imposer ce que tu tentais de fuir depuis des années. La famille, les obligations, le travail. Non, tu as besoin d’autre chose. Heureux celui qui gagnera tes faveurs. J’aimerais lui dire la chance qu’il aura d’avoir auprès de lui une femme douce, attentionnée, drôle et enjouée, prête à tout pour l’autre. Tu m’as supporté assez longtemps pour savoir combien je t’aime mais aussi combien je peux détruire autour de moi. J’ai été l’artisan inconscient de notre séparation. J’ai œuvré sans le vouloir à ce que toi, qui m’a tant montré et donné d’amour, tu veuilles à tout prix partir. L’amour a quitté ton cœur. Je ne me pardonnerai jamais d’avoir brisé ce bonheur que je ne retrouverai pas. Je demeure un grand idéaliste aux accents romantiques. Je ne m’engagerai plus ainsi. Impossible. Je suis trop sensible pour cela. La dernière fois que j’ai aimé si fort, six longues années ont été nécessaires pour que j’oublie. Imagine pour nous. Toi, dans quelques semaines, tu auras probablement retrouvé l’amour ou tout du moins une épaule solide sur laquelle te reposer. Plus aucune image de moi ne naîtra dans les limbes de ton imagination. J’aurais disparu. Envolé. Du jour au lendemain, ce qui aura été ma plus belle histoire d’amour appartiendra au passé. Tu vivras le bonheur. Je vivrai sans chaleur. Celle de ton âme et de ton corps. Perdu dans mes pensées noires, m’épuisant à la tache. Ainsi se termine l’histoire de l'urbain et de la provinciale. Aussi vite qu’elle avait commencée. Le poignard de l’amour a des dents qui m’arrachent une douleur implacable à son départ. Les larmes coulent sur mes joues. Tu les as vu. Tu les verras peut-être encore. Car, à mon grand désarroi, je ne parviens jamais à oublier. Ma mémoire me hante et agite devant mes yeux embués les symboles d’un amour désiré.

Tu ne ressens peut-être rien à cet instant. Je ne t’en veux pas pour autant. Merci de m’avoir accompagné pendant ces deux années. Merci de m’avoir supporté. Merci d’avoir su révéler en moi ce que j’avais de meilleur, et d’avoir caché ce que j’avais de pire. Merci d’être toi, et simplement toi. Je te souhaite tout le bonheur que tu mérites, quoi que tu en penses. Et surtout, n’oublie jamais ceci : le bonheur, c’est accepter sa vie telle qu’elle se présente, et non courir après celle de nos rêves. Je l’ai appris à mes dépends, et j’en assume les conséquences.

Ex-Doudou

Ex-Chou

Ex-Crevette

Mais toujours amoureux…

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